L'Univers à portée de main (2017)

 

 Auteur : Christophe Galfard.

Traduit de l’anglais par Eva Roques, Thierry Piélat et l’auteur.

Éditions : https://editions.flammarion.com/

Date de sortie française : 07 novembre 2017.

Pages : 448.

Prix : 19.90€.

Quoi de plus difficile à comprendre que la science et l’espace ? Quoi de plus incroyable et plus énigmatique que l’espace et notre vie ? En principe, ces thèmes captivent chaque humain sur la Terre, quel que soit sa géocalisation. Et c’est normal d’être curieux sur la vie en générale et ce qui se passe en dehors de notre insignifiante petite vie humaine sur cette belle planète bleue. Généralement les livres qui parlent de la science peuvent être difficiles à comprendre pour les gens qui n’ont pas de connaissances sur ce sujet si dense, avec toujours un lexique pas facile à saisir.

Et comme le titre de cet ouvrage le montre clairement, l’auteur nous fait un voyage incroyable dans l’Univers à portée de main pour tous. Élu meilleur livre de science, en plus d’être un véritable succès avec que de bonnes critiques, ça ne peux que donner envie de sauter dans le vide et de parcourir l’immensité de l’Univers à travers ces pages. Quelques semaines après la surprenante photo prise par le téléscope James-Webb, je me suis plongé dans ce bouquin.

Les premières lignes nous font voyager avec un bond de cinq milliards d’années dans le futur, au moment où le Soleil explose et dont la Terre disparaît à tout jamais dans le silence total de l’espace. Une histoire qu’on apprends tous très vite. Puis tout le reste est un grand voyage. L’auteur écrit en nous parlant. Il nous pose les questions. Comme si vous êtes assis face à un scientifique, vous fermez les yeux pour que ça soit plus facile de s’imaginer et la personne nous parle, nous raconte toute l’histoire de l’espace, les instants avant le Big Bang, les trous noirs, les univers parallèles, les planètes, le Soleil, la Lune, les étoiles, le système solaire, les astéroïdes, les trois murs, les dangers, l’infinie, le temps dans l’espace avec le passé, le présent et le futur et plein d’autres sujets.

Ça nous montre à quel point nous sommes rien dans cette immensité. Il peut se passer des événements incroyables comme dramatiques sur notre planète mais ça ne représente absolument rien du tout. C’est comme un grain de sable qui vient de s’ajouter dans une plage qui contient déjà des milliards d’autres grains. Au final on ne voit pas le changement. Nous sommes insignifiants et quoi qu’il se passe ici, c’est comme quelque chose d’invisible dans l’échelle de l’univers voir même de notre système solaire. Si notre planète disparaît en un millième de seconde, on perd des milliards de gens et d’espèces animales et végétales, des cultures, des constructions, des connaissances dans l’ignorance la plus profonde. Ça peut faire peur, donner du vertige mais que c’est incroyable quand on est conscient de ça !

Avec cette façon d’écrire, c’est génial pour rendre le lecteur/lectrice passionné par ce qu’il/qu’elle lis. Déjà que le thème est passionnant mais si en plus ça donne l’impression d’être face à un professionnel, c’est excellent. On ne s’y perds pas, on reste avec lui dans ce qu’il nous raconte. Nous fait prendre place comme un personnage dans un jeu -notre esprit- qui explore l’univers et où tout est possible en se posant sur la Lune, en s’approchant du Soleil et voir l’intérieur…Avec toujours ce principe de tout nous expliquer très clairement et passionnément avec beaucoup de comparaisons sur des choses de notre civilisation pour mieux comprendre et avoir de meilleures images dans notre tête.

Ce n’est pas un thriller ou autres histoires captivantes mais ce livre est un véritable page-turner ! C’est ludique, original et même un jeune peut lire ce livre alors qu’on part dans plein de sujets différents et pourtant difficile de base mais c’est tellement écrit d’une façon incroyable et simple que ce n’est pas une lecture difficile. Il y a aussi des passages avec notre personnage sur une île tropicale et avec notre grand-tante et d’autres endroits. Tout est là pour nous apprendre. Ça me fait même penser au dessin animé « Le bus magique », à nous transformer en plusieurs choses pour parcourir l’espace, les profondeurs de la mer, devenir minuscule… tout en nous enrichissant. Ce livre est la meilleure méthode pour en apprendre le plus. Il y a 440 pages, c’est un bon pavé mais je vous garantis que dès les premières pages lues, vous aurez l’envie de continuer et d’avancer votre exploration dans l’immensité de l’Univers.

Killer Game (2019)

 

Auteure : Stephanie Perkins.

Traduit de l’anglais par Isabelle Troin.

Éditions : https://www.gallimard-jeunesse.fr/

Date de sortie française : 21 mars 2019.

Pages : 400.

Prix : 18.50€.

Quel est votre film d’horreur préféré ? Oh attendez, et si pour changer un peu de réplique et être dans le contexte, je vous demande plutôt : quel est votre livre d’horreur préféré ?

J’adore Scream et quand j’ai vu la citation qui parle d’un roman à la Scream, forcément ça m’a intrigué. Et puis cette couverture est tellement belle, ce mélange de la maison d’Amytiville avec un petit air à la Scream/Psychose avec l’intérieur de la maison rouge sang, ça donne envie.

Le premier chapitre se passe exactement comme l’ouverture d’un film Scream mais sans le meurtre. On y voit la vie d’une fille qui est seule chez elle, elle est au téléphone non pas avec le tueur mais avec son amie et le lendemain matin, tout le lycée parle du meurtre de la jeune Haley. C’est l’étonnement total car il ne se passe d’habitude jamais rien dans la petite ville d’Osborne au Nebraska. Vous savez, c’est ce genre d’endroit où tout le monde se connait et connaît tous les petits secrets des autres.

Pour un roman jeunesse, les meurtres sont quand même assez violents et bien détaillés. Plus les jours passent et plus le nombre de victimes augmente. Tous des élèves du lycée. Ils savent que c’est un des leur qui fait ça. Mais avec 342 élèves dans l’établissement, le suspect peut être n’importe qui. Quand un meurtre est commis loin de chez vous et qui n’a pas de rapport avec vous, vous prenez l’information et c’est tout. Mais forcément quand il y a des massacres qui vous touche à côté de votre petite vie,  vous prenez conscience que ça aurait pu être vous. Surtout qu’il y a aucun motif connu de la tuerie. Pourquoi cette personne fait-elle ceci ? Ils en savent rien et ils vont tenter de comprendre ses décisions pour, peut-être, pouvoir sauver de potentielles prochaines victimes.

Le ou la criminelle agit de façon tout à fait naturel. Son mode d’exécution est de s’introduire dans les maisons de ses victimes, de bouger quelques petites choses voir carrément tous les meubles pour les troubler et leur faire perdre la tête puis quelques heures plus tard c’est l’exécution. Il découpe des morceaux de corps, il est plus attiré par la tête, il n’hésite pas à jouer au jeu vidéo de sa victime après l’avoir massacré…Il aime jouer à ce jeu de massacre et jouer avec ses « trophées » avant l’arrivée des flics.

Tout le monde a des secrets, plus ou moins importants mais du côté de Makani, quelque chose de grave s’est passé à la plage, à Hawaï, là où elle vivait. Au point d’être exclue de son lycée. Depuis, ses parents l’ont fait vivre chez sa grand-mère en campagne à Osborne, jusqu’à être obligée de changer de nom pour être tranquille à cause des réseaux sociaux. Depuis son arrivée il y a un an, elle est dans un petit groupe d’ami(e)s. Ce sont eux qui vont essayer d’être plus malin que le ou la tueuse.

Deux questions reviennent fréquemment. Qu’est-ce qui s’est passé à Hawaï et qui peut bien être cette personne ? Dans le premier cas la révélation est pas mal. Dans le deuxième la révélation est décevante, ce n’est pas quelque chose qui marque. Dans ce genre d’histoire, c’est toujours ce point qui est important et si par exemple dans le premier Scream la révélation est forte et peut surprendre, là ce n’est mais alors pas du tout le cas. Il y a aussi aucune méfiance dans le groupe. Ce sont les deux points noirs du roman, sinon le reste est bien avec de bons personnages et une bonne ambiance dans ce patelin américain.

Children (coffret collector) (2022)

 

Auteur : Miu Miura.

Traduction : Florent Gorges.

Éditions : https://www.omakemanga.com/

Date de sortie française de cette édition : 07 avril 2022.

Nombre de tomes : 2 (série complète).

Pages : 216 et 255.

Prix : 7.50€ le tome et 15€ le coffret.

En lisant le nom du manga on pourrait facilement s’attendre à quelque chose sur des enfants. Donc quelque chose de pas trop gore. Et généralement, les enfants on peut les faire passer pour des petits diables qui mènent la vie dure à leurs parents. Mais ça s’arrête là, ça ne va pas plus loin. Dans ce manga, ça va plus loin, beaucoup plus loin, même.

Comme on peut le voir sur les deux magnifiques couvertures, ça annonce du sang. Et c’est bien le cas. Regardez déjà avec les deux pages en couleurs. C’est pour public averti.

Pour Tôru Igarashi, ça ne devait qu’être un boulot de babysitter. Garder des enfants dans un établissement perdu au fin fond des montagnes. Sauf que, première surprise étonnante, il fait la rencontre de la directrice qui n’a que 14 ans. Il semble n’y avoir aucun adulte. Que des ados et des plus jeunes dans un bâtiment aussi grand et aussi éloigné de tout.

Et deuxième surprise qui fait froid dans le dos, il voit que ces jeunes s’occupent à découper des corps d’humains. Pour eux c’est tout à fait normal et le pire, c’est que c’est comme un jeu. Ils s’amusent à découper n’importe quoi sur un corps. Décapitation, démembrement, enlever les yeux à la cuillère…Ils veulent se venger des adultes qui sont méchants. Malheureusement pour Tôru, il ne peut pas s’enfuir sinon c’est la fin pour lui. C’est désormais leur « grand frère » et il est là pour eux. C’est comme ça qu’il va devoir apprendre à prendre goût à cette activité des plus écœurante.

Tous les enfants qui refusent de tuer se font infliger des coups voir même être tuer à leur tour. Il y a sans arrêt de nouvelles têtes dans ce lieu si particulier. Tôru va essayer de s’enfuir avec eux mais la tâche va être très difficile. Surtout que cet endroit n’est pas n’importe lequel pour lui. On va découvrir ses secrets.

Comme c’est seulement en deux tomes, on ne perd pas de temps et ça nous jette le plus vite possible dans ce cauchemar qui est pourtant bien réel. Quoi de plus perturbant que de voir toute une bande de jeunes psychopathes qui adorent faire des découpages d’un autre genre ? Cela aurait été des adultes ça aurait été moins fort car même si ça reste horrible et inhumain, on a l’habitude de voir la violence des humains. Aujourd’hui c’est limite naturel de voir ça partout dans les jeux vidéo, les films et séries, les livres et j’en passe, sans oublier bien sûr la réalité avec chaque jour des informations toujours plus horribles les unes que les autres à travers la planète. Mais quand ça touche à des gamins de 14 ans et beaucoup plus jeunes, l’impact est plus fort car moins l’habitude. Et c’est la force de Children.

La folie, le désespoir, la solitude…C’est fou comment en seulement deux tomes on nous montre toute la noirceur des humains, que ce soit les adultes mais aussi les enfants. Parce que oui, dans cette histoire il va y avoir l’arrivée de personnes majeurs qui vont devenir elles aussi des bêtes assoiffées de sang. Il n’y a plus aucune règle, au fin fond des montagnes. Forcément, c’est une lecture qui ne plaira pas à tout le monde mais si vous voulez vivre une courte expérience brutale à travers des planches qui sont bien jolies malgré l’horreur des scènes, vous devez lire Children.

Les dernières heures (Ruth Druart) (2022)

 

Auteure : Ruth Druat.

Traduit de l’anglais par Raphaëlle O’Brien.

Éditions : http://city-editions.com/

Date de sortie française : 29 juin 2022

Pages : 464.

Prix : 22€.

L’histoire commence en mai 1963 en Bretagne. Notre bon vieux pays. On y fait la connaissance de Élise et de sa fille Joséphine, âgée de 18 ans. Une famille qui n’a pas énormément d’argent.

Joséphine veut faire un voyage scolaire mais sa mère veut pas. Téméraire comme elle est, elle ne baisse pas les bras et décide de chercher son certificat de naissance pour se faire un passeport. C’est à ce moment-là qu’elle tombe sur d’étranges lettres écrites il y a un certain temps. Sur l’un des courriers elle découvre que Frédéric, son père, du moi,s celui qu’elle pensait être son père, a été tuer cinq avant sa naissance. Elle ne comprends plus rien. Sa mère a toujours été distante sur ce sujet. Jusqu’au jour où elle découvre enfin que son vrai père n’est pas Frédéric mais un certain Sebastian. Et par dessus tout, un allemand ! Un Boche et rien d’autre, pour elle. Un monstre. Forcément, quelques années après la deuxième guerre mondiale, la colère est toujours présente.

C’est comme ça que Joséphine, sur un coup de tête, décide de partir chez sa tante à Paris. Elles ne se connaissent pas tellement, c’est le moment de rattraper tout ce temps perdu. C’est une toute nouvelle facette de la vie pour elle. Mais surtout, contrairement à sa mère qui ne lâche pas un mot sur le sujet, sa tante Isabelle va faire tout le contraire. Elle va tout lui dire. Et nous, lecteurs/lectrices, on se mets facilement dans la peau de la jeune fille à la recherche de la vérité. Comme elle, on veut en savoir plus.

Voici l’autre magnifique couverture de l’édition anglaise.

L’auteure nous fait un bon dans le passé en allant en 1944, toujours à Paris mais cette fois à travers les yeux des parents, sous l’occupation allemande de la capitale française qui n’a plus la même joie qu’auparavant. Dans les rues, tout est devenu triste, vide, sinistre. La « Ville Lumière » n’a plus rien de lumineux depuis la venue des soldats allemands. Finalement, la seule chose qui donne du baume au cœur aux habitants, c’est l’amour et l’espoir.

Pour Sebastian, ce n’est pas facile pour lui. Aux yeux des gens, ce n’est qu’un soldat de plus, un Nazi qui sait parler correctement le français. Son boulot est de traduire les lettres de dénonciations. Mais pour eux, ça reste une pourriture et ils en ont peur. Alors qu’au contraire, il ne veut pas faire parti des autres monstres. Lui ce qu’il veut c’est de discuter avec les parisiens, prendre du bon temps, parler de tout et de rien. Il aime la France. Il veut en savoir plus sur ce pays. Il n’est pas pour l’injustice ni pour la violence et il ne peut pas faire grand chose contre ses collègues, au risque d’avoir de sérieux problèmes. Il est en fait comme un imposteur mais il est sur le terrain car c’est comme ça, il ne peut pas faire autrement, comme tous les autres soldats.

Du côté de Élise, son rôle durant ce combat de tous les jours est de faire s’enfuir le plus d’enfants possible d’un orphelinat de juifs. Elle et ses connaissances tentent d’être le plus prudents possible pour ne pas se faire prendre. Le jeune traducteur et la jeune Élise vont se rencontrer plusieurs fois et ça va être le coup de foudre.

Mais c’est loin d’être tout. Dans une autre partie de l’histoire, c’est le jour où Paris est libéré. On pourrait croire que ça y est, le plus dur est derrière eux mais ce n’est que le début. Il va se passer quelque chose de grave. Mais je ne dis rien de plus, il faut le découvrir par soi-même :)

Les chapitres sont à tour de rôles entre Élise et Sebastian. Ils sont courts et c’est passionnant d’en apprendre de plus en plus sur eux. On voyage à travers le passé et malgré l’horreur de cette triste période, c’est passionnant de revenir à cette date.. Les descriptions de la vie parisienne sous l’Occupation est incroyable avec aussi beaucoup de vraies informations. Tout comme comment la ville est joliment décrite avec toutes ces nombreuses places célèbres. J’ai même eu comme cette impression de lire une vraie histoire qui s’est vraiment passée plutôt qu’un récit fictif tant on peut facilement y croire.

Très rapidement je me suis attaché à cette galerie de personnages. Eux deux, au libraire qui a un bon cœur et tant d’autres. C’est une fiction mais c’est tout à fait possible qu’une histoire comme elle ait existé à l’époque. Entre amour, courage, trahison en allant du côté des ennemis du Reich pour réussir leur plan comme sur des roulettes, se mettre en grand danger tout comme son entourage si jamais ils se font prendre, en pleine région parisienne totalement modifiée sous la menace des allemands, c’est un roman qui tient à cœur avec cerise sur le gâteau, une belle plume. Ça fait froid dans le dos de se dire qu’en 1944 en France il devait y avoir tout un tas de récits comme celui-ci. Ils en ont eu de la force. Les dernières heures est divisé en plusieurs parties entre le début, le milieu pendant l’Occupation, la vie à la campagne en Bretagne avec une nouvelle vie. De nouveaux objectifs. Le bébé qui arrive. On change complétement d’ambiance et j’adore cette atmosphère de la France de l’ancien temps ! Puis on replonge pendant et après la guerre, jusqu’en Angleterre et voir ce qu’il se passe pour les soldats, pour finir d’en apprendre au maximum sur cette histoire qui fut très mouvementé, remplie de péripéties, de situations différentes et pleine de vieux secrets engloutis qui font surface aujourd’hui.

C’est seulement le deuxième livre de Ruth Druart (après L’enfant du train) et elle frappe fort à nouveau. Ça promet pour la suite !

Je vous mets un passage que j’ai adoré, ça montre la puissance des mots et la tendresse de Ruth Druart dans ce qu’elle écrit :

« Ce que Joséphine a appris de la vie, elle le doit aux livres. Dès qu’elle a su lire, elle les a dévorés : dans son lit, secrètement, sous les couvertures avec une torche, après qu’on lui avait ordonné d’éteindre la lumière ; sur la plage en été, allongée sur le ventre, le menton dans les mains, avec de petites nuées de sable voletant sur le papier. Entre ces pages, elle a appris la vie, l’amour, le courage et la lâcheté. Les mots ont un pouvoir. Ils peuvent vous abattre, vous élever, vous étreindre le cœur, vous faire tomber amoureux. Ou vous faire détester ».

Ce n’est pas vrai tout ça ?? Difficile de ne pas être d’accord quand on aime les mots et les livres :) 

Je tiens grandement à remercier City Éditions pour ce partenariat ! 

Stranger Things : Suspicious Minds (2019)

 

Auteure : Gwenda Bond.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Céline Morzelle

Éditions : https://www.instagram.com/lumeneditions

Date de sortie française : 07 mars 2019.

Pages : 444.

Prix : 17€

Ce roman officiel est une préquelle de la série.

Ça se passe en 1969. Bien avant les événements de la série à Hawkins. Avec les événements comme l’homme sur la Lune, l’assassinât de Sharon Tate, le festival de Woodstock, une période avec beaucoup d’événements majeurs, dramatiques comme de bonnes nouvelles.

Si vous voulez en savoir plus sur les débuts du fameux laboratoire avec le Docteur Brenner dit « Papa » et voir comment il a fait pour faire venir les jeunes pour en faire des expériences étranges, vous allez être servis avec ce roman !

On y retrouve les personnages secondaires mais qui restent tout de même important à l’univers de Stranger Things. Eight, alias Kali est présente. J’espère qu’on l’a reverra dans la série car j’avais bien aimé cette fille mystérieuse dans la saison 2. Ici elle a seulement cinq ans. Le récit nous fait voir la vie de Terry, la future mère de notre Eleven. Elle sort avec Andrew. Il y a aussi sa sœur Becky.

Terry est bien loin de l’état épouvantable qu’elle est dans la série. Là elle va vouloir prendre la place de sa sœur qui est de faire des tests de psychologies. Elle ne sait rien de ce qu’il se passe ici et elle n’est pas bout de ses surprises. Mais elle le fait quand même pour gagner un peu d’argent. Elle n’est pas la seule à vouloir le faire, il y a à ses côtés Alice et Gloria, qui ont aussi besoin d’argent et savent que c’est pour quelque chose d’important ces tests. Et le seul garçon, Ken. Ils vont s’apprendre à se connaître à force de venir ensemble dans cet endroit secret dont personne ne doit savoir ce qu’il se trame à l’intérieur. Secret défense. Ils peuvent revenir à leur campus quand les tests sont terminés mais ils devront toujours revenir quand on leur demande. Pas de refus acceptés. Une fois pris dans cet engrenage, il n’est plus possible de s’en sortir.

Plus les jours passent et plus les tests sont étranges. La découverte de Kali, cet enfant qui se dit être un sujet. Le sujet numéro 008. L’apparition des monstres en visions qu’on connaît bien. Le groupe va essayer de percer les mystères, avec le danger qui plane au dessus de leur tête. Comprendre qui est cet intriguant Dr Brenner que tout le monde appelle « Papa » et qui, aux premiers regards, semble bienveillant. Mais quand on décide de lui tenir tête, un nouveau visage se montre, avec des menaces. Comprendre à quoi sert ces tests, pourquoi c’est secret défense, pourquoi il y a de jeunes enfants avec des nombres…Lui et toutes ces personnes travaillant pour lui sont tellement importantes que Brenner vient même directement chez les parents des jeunes pour diner et donner une bonne image de son établissement. Il n’a pas peur des contacts avec les autres. Il est puissant. Et si jamais quelque chose dérape, on sait comment ça se termine. Mais ça n’empêchera pas aux jeunes de tenir tête à Brenner avec des plans.

Mine de rien, le Brenner est un personnage qui reste bien plus secondaire que plein d’autres de toutes les saisons. C’est lui qui est au cœur de toute l’intrigue mais il se fait pour le moment assez discret. Et ce roman est excellent pour percer les mystères de lui et de son laboratoire. On y découvre les dessous du décors. On voit mieux la noirceur de ce personnage. C’est super intéressant. Et bien sûr, on y voit aussi comment Terry est devenue enceinte de Eleven. Et comme c’est un roman officiel, tout est sérieux, c’est la vraie histoire et non un récit écrit pour la scène des fan fictions. Vous pouvez même très bien commencer par le lire si vous n’avez pas encore vu la série. C’est un bon point de départ.

Stranger Things : Rebel Robin (2021)

 

Auteure : A.R Capetta.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Alice Delarbre.

Éditions : https://www.lecture-academy.com/

Date de sortie française : 30 juin 2021.

Pages : 414.

Prix : 15.90€.

De retour à Hawkins ! En plein dans l’attendre insupportable de la deuxième partie de la saison 4 ? Au lieu de compter les jours et de ne plus avoir de Stranger Things à se mettre sous la dent, je me suis plongé dans cette lecture.

C’est un roman officiel, l’histoire rentre bien avec la série pour la compléter.

Ce récit se passe avant le début et pendant la première saison, jusqu’à la saison 2 et juste avant la 3. C’est 99.99% de l’inédit puisque le reste c’est juste quelques petites phrases de scènes qu’on a tous en têtes.

Comme le titre l’indique, c’est centré sur le personnage de Robin qu’on découvre lors de la saison 3. Si on ne connaît presque rien de sa vie, là c’est tout le contraire et ça mets bien en lumière Robin. Elle a 15 ans et elle déteste vivre comme les autres en mettant les mêmes habits, acheter les mêmes choses que tout le monde et en plus de cela elle a horreur du lycée. Pour elle, c’est un cauchemar. Pas parce qu’elle en a marre des cours mais surtout à cause du comportement des élèves de sa tranche d’âge. Les amours qui ne durent qu’un court moment, les changements des ados, tout ça ce n’est pas pour elle. Elle décide de se faire un défis : voyager à travers l’Europe pour découvrir 1001 choses plutôt que de rester cloitrée à Hawkins où il ne se passe jamais rien (vraiment ?? :) ). Mais toute seule et sans argent, difficile de partir sur un coup de tête. Elle va réfléchir sur qui peut venir avec elle. Pas facile.

C’est sur ce point de départ qu’on va suivre les journées et les mois aux côtés de cette fille totalement énergique, avec son groupe d’ami(e)s. Il y a des hauts et surtout des bas entre eux. Et comme vous le savez suite au bel échange avec Steve dans les toilettes et hélas pour lui, elle a des vues sur une fille, Tammy Thompson, qu’on peut voir dans la saison 4. Au fil des mois elle va essayer de changer et d’arrêter de se bloquer de peur de faire voir aux autres qu’elle est « différente » des autres. Pas facile à cette époque.

Il y a aucun passage ou d’informations sur l’upside down et tous les autres mystères donc pas d’action. C’est vraiment que sur Robin et sur sa vie d’ado. Un bon complément pour retourner dans cet univers et approfondir les personnages avec toujours les années 80 qui sont géniales et bien détaillées même à travers des pages. Quelques fois on voit l’apparition de Hopper, de Joyce, Steve et les autres. Mais il faut pas oublier qu’à ce moment-là elle ne fréquente encore personne du groupe. Elle les connait vite fait que de vue.

Si vous aimez Stranger Things, si vous voulez que l’univers soit mieux précis sur la vie de nos chouchous et si vous aimez et voulez en savoir plus sur Robin, c’est vraiment super de le lire. Surtout qu’encore une fois c’est officiel, ce n’est pas une fan fiction où l’histoire change. Ça s’emboite très bien avec la série.

Il y a d’autres romans de cette collection. Un sur Max et un qui sur Lucas qui sort bientôt. Avec toujours des auteur(e)s différents.

Bienvenue à Jurassic Park (2022)

 

Auteur : Nicolas Deneschau

Éditions : https://www.thirdeditions.com/

Collection : La science du cinéma.

Date de sortie française : mai 2022.

Pages : 264.

.Prix : 29.90€

Voici ce que contient l’édition collector :

« L’édition First Print (nombre d’exemplaires limité) comprend :

• Le livre Bienvenue à Jurassic Park. La science du cinéma
• Une couverture exclusive de Christopher Shy
• Une jaquette réversible reprenant la couverture de l’édition classique
• Un ex-libris de Christopher Shy
• Le livre au format numérique (ePub) »

« C’est vraiment un gros tas de pages ! »

Bienvenue à Jurassic Park ! Vous venez pour voir des dinosaures ? Vous êtes au bon endroit ! Sans risque de se faire dévorer.

Tout d’abord, parlons de cette superbe édition en hardcover qui est une édition limitée qui comprends une double couverture exclusive et un ex-libris. Tout est en photos.

Si vous êtes comme moi, fan du premier film et que vous avez déjà vus les suites et les Jurassic World, c’est un livre très enrichissant et avec de très bonnes analyses et de réflexions.

Voici ce qu’on y trouve à l’intérieur des pages :

Ça parle forcément de l’auteur Michael Crichton, de comment est venue l’idée d’en faire un film. On découvre plein de grands réalisateurs qui auraient pu être à la place de Spielberg. Un tour sur le casting. Les effets spéciaux qui ont tout changer depuis la sortie du film. La bande son inoubliable de John Williams. Les bruitages des dinosaures. L’empire des produits dérivés, les logos des films, une partie captivante sur la question de « est-ce possible de faire revivre les dinosaures ? Et si oui, comment ? ».

Les suites sont bien là avec le deux, le deuxième roman forcé pour l’appât du gain et de vite en faire un film, quelques passages où on apprends plein de choses sur des scènes comme la célèbre scène avec l’attaque du camion.

Le troisième film avec beaucoup de catastrophes et de complications pour le faire. Un désastre Hollywoodien qui a été évité de justesse. C’est à partir de là que la fête n’est plus trop au rendez-vous et on peut lire tout plein de critiques intéressantes sur Hollywood. Même des passages sur un Jurassic Park 4 jamais fait avec tout un scénario écrit.

Et bien sûr les deux « World » avec la nouvel ère des blockbusters, les effets spéciaux de 1993 à aujourd’hui…

Ce fut une lecture qui m’a beaucoup plus. Avec plusieurs illustrations sans couleurs.

Et ils meurent tous les deux à la fin (2018) (Edition Collector)

 

Auteur : Adam Silvera.

Éditions : https://www.lisez.com/robert-laffont/collection-collection-r/64720

Date de sortie française : 24 mai 2018.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Constance de Mascureau.

Pages : 414.

.Prix : 20€.

Cette édition spéciale est sortie le 19 mai 2022. La couverture est cartonnée avec un effet métallique brillant, le bord des pages sont noires et les deux premières et les deux dernières pages reprennent le recto verso des couvertures mais sans textes dessus. Je n’avais pas ce roman et je comptais l’acheter un jour alors j’en ai profité avec cette belle sortie :)

« Que feriez-vous s’il ne vous restait qu’un jour à vivre ? ». 

On ne perd pas de temps, ça commence directement avec Mateo, 18 ans, qui  reçoit un appel de Death-Cast lui disant qu’il va mourir dans les prochaines 24 heures. Impossible d’échapper à cette déclaration, c’est comme ça et pas autrement Aucune connaissance sur l’heure ou dans quelle circonstance sera la mort. C’est l’inconnu total. Mateo n’a pas su profiter à fond de sa courte jeunesse. Il refusait toutes les possibilités pour le sortir de sa petite vie quotidienne dans son appartement. Mais en sachant qu’il lui reste que quelques heures à vivre, c’est le moment pour lui de vivre à fond ! Et au départ ce n’est pas facile pour lui, si peu courageux comme il est. Vivre une vie entière en une seule journée. Voilà son dernier but.

Des milliers d’autres gens reçoivent ces appels. Ce n’est pas quelque chose de secret, tout le monde connaît ça. Il y a un blog où ceux qui ont reçus l’appel écrivent des billets en racontant leur dernière journée. Et même une application Dernier Ami et d’autres événements dans la vie réelle pour les malheureux qui ne vont pas tarder à mourir. Ils vivent tous encore plus avec cette épée de Damoclès au dessus de leur tête. Une sorte de Black Mirror.

Il n’est pas le seul à recevoir cet appel. C’est aussi le cas de Rufus, 17 ans, un jeune qui ne se laisse pas faire, a des problèmes et dont ses parents et sa sœur sont morts. C’est tout le contraire de Mateo avec un grand caractère. Les deux vont se rencontrer en vrai et décident de vivre à deux leurs derniers instants dans ce monde. Rufus va être un tremplin pour Mateo qui le pousse à faire des décisions qu’il n’aurait jamais prises tout seul. Et inversement. Ils se complètent.

C’est écrit à la première personne. Bien qu’a un moment ils se retrouvent ensemble, on verra leurs pensées dans leurs propres chapitres et on verra aussi d’autres personnages de leurs entourages ou pas.

Une histoire où les héros meurent c’est rare mais en plus on sait dès la première page qu’ils vont mourir. C’est un récit qui laisse un message à nous, nous disant de vivre à fond notre vie et d’arrêter de se mettre des barrières dans les roues de peur du regard des autres. Faites ce que vous voulez. C’est votre vie et non celle des autres.Vivez pour vous. Après il sera trop tard pour vouloir rattraper tout ce qu’on a pas être capable de faire. C’est super émouvant et à la manière de leurs vies en périlles, ça se lis super vite ! Les courts chapitres s’enchaînent, le rythme est bon et comme eux, on va vivre une aventure en mode éclair avec tout plein de beaux moments…jusqu’à la fin puis après c’est page blanche. Une belle et triste expérience à lire.

Un deuxième roman va sortir sous une forme de préquelle. J’espère en savoir plus sur cette organisation de « Death-Cast » et comment fonctionne tout ça.

Bad Man (2019)

 

Auteur : Dathan Auerbach.

Éditions : https://www.lisez.com/belfond/5

Date de sortie française : 21 février 2019. Date de sortie originale : 07 août 2018.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Nathalie Peronny .

Pages : 448.

.Prix : 21.90€.

"SHINING AU SUPERMARCHÉ"

Cette phrase d'accroche est disponible avec le format poche de ce roman. J'adore tout ce qui est horreur mais là, je n'ai pas eu peur un seul instant. Et sur la couverture du grand format est écrit "Osez le frisson". Là non plus, aucun frisson. Après chacun aura une expérience différente car nous réagissons pas pareil mais me concernant, je n'ai rien eu du début à la fin. Cela n'empêche pas que ça soit une bonne lecture à se faire.

Le début se passe avec la découverte dans les bois d'un corps d'un enfant de seulement 3 ans. Avant ça, le petit s'est fait enlever dans un supermarché quand il faisait ses courses avec son grand frère Ben. C'est à ce moment précis qu'il perd de vue son petit frère. Aucun témoin, rien. En on fait un bond 5 ans plus tard jusqu'au présent. C'est là qu'on fait la connaissance de Ben.

Il habite avec son père et sa belle-mère. Tous les trois sont forcément différents depuis ce drame. Mais Eric veut aller de l'avant et il veut avoir un travail pour rembourser leurs dettes. Il est comme attiré à ce fameux magasin et c'est précisément à cet endroit si particulier pour lui qu'il va bosser. Pas en tant que caissier mais la nuit pour décharger les cartons et remplir les rayons pour que tout soit prêt avant l'ouverture. Les horaires sont de 22h00 jusqu'à 08h00 du matin. Il n'est pas seul, il fait équipe avec deux gars, Marty et Franck. Ils prennent connaissances et à force de travailler tous les soirs en groupe, ils deviennent amis. Une histoire complètement classique comme pour toutes les personnes travaillant dans les magasins.

Sauf que plus les semaines passent, plus il se passe des étranges étranges dans cet endroit. Quelqu'un ou plusieurs personne(s) se fout de lui. Il va retrouver le doudou de son petit frère Eric qu'il avait avec lui avant de disparaître pour toujours. Il est revenu comme ça sans aucune autre explication. Et il va avoir d'autres événements étranges. Qui fait ça ? Et pourquoi ? Dans quel but ? 

 

La couverture originale.

En plus de tout ça, les gendarmes s’en foutent de l’enquête. Ils ont tous laisser tomber. Le directeur du supermarché aussi. Lui ce qu’il compte le plus à ses yeux c’est la bonne image de son commerce. Ben va faire son enquête en frappant à la porte des gens. Mais ils ont l’air tous étranges. Comme si ils savent des choses mais gardent tout pour eux et ils sont hostiles. Personne veut l'aider. Par chance, il a son collègue et ami Marty.

C'est de cette façon qu'ils vont découvrir de plus en plus d'éléments pour comprendre tout ce bazar. Le rythme est assez lent et ne vous attendez surtout pas à une histoire de fantômes ou d'autres trucs surnaturels comme on pourrait le croire car il n'y a rien de tout ça.

Ce que j'ai bien aimé c'est cette petite ville avec des habitants étranges comme le directeur du magasin qui est violent dans ces décisions, un voisin violent, le flic qui s'occupe de l'affaire est insupportable (mais il a un bon rôle), la belle-mère qui est devenue folle depuis le meurtre et d'autres personnages. On ne sait pas trop ce qu'ils cachent et sont tous mystérieux. Et évidement de savoir la vérité est sympa. C'est une histoire où on se pose beaucoup de questions, on tente de savoir qui peut être la personne qui a fait tous ces malheurs. Mais c'est plus un thriller et non un roman horrifique. La comparaison avec Shining est osée. Il y a rien qui peut lui être comparer.

La fin est inattendue et assez particulière. J'aurai voulu en savoir plus mais en tout cas elle est plutôt bien car je ne m'y attendais pas. Mais la fin arrive trop vite.

American Elsewhere (2018)

 

Auteur : Robert Jackson Bennett.

Éditions : https://www.albin-michel-imaginaire.fr/

Date de sortie française : 26 septembre 2018. Date de sortie originale : 12 février 2013.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Laurent Philibert-Caillat.

Pages : 784.

.Prix : 29.00€.

Petit rappel, surtout si vous ne connaissez pas ou peu Albin Michel Imaginaire, j’avais écrit un article en 2018 sur la présentation de cette collection qui était nouvelle à l’époque : https://culturepassions.wordpress.com/2018/10/05/decouverte-de-albin-michel-imaginaire/ Depuis le temps il y a eu plein de nouveautés mais au moins vous aurez une vision de ce qu’ils proposent. On le sait, la science-fiction, l’imaginaire et d’autres thèmes de ce style a encore et toujours du mal à se faire une place sur le marché du livre en France. Sur leur site ils n’hésitent pas à parler des bonnes et des moins bonnes ventes. Ils sont totalement transparents avec leur public et ça c’est vachement intéressant pour nous, de voir l’envers du décors. Si ce n’est pas trop votre truc ce genre de lecture, soyez curieux et faites un tour sur leurs publications. Il y a de très belles surprises et il n’y a pas que de la SF, la preuve avec ce roman-ci. Voilà pour la parenthèse :)

Mona, ex-flic, assiste à un enterrement encore plus triste que la moyenne. Elle enterre son père mais il n’y a personne, juste elle et la personne qui s’en occupe. Un père dont elle était très distante à cause de son caractère pas facile. Elle découvre que sa mère, qui est également décédée depuis 30 ans car elle s’est suicidée et qu’elle n’a presque pas connue, avait une propriété au Nouveau-Mexique dans un coin inconnu qui est Wink, une petite ville. Elle ne le savait pas. Elle en devient propriétaire. Encore une enfant qui n’a pas eu la vie facile avec ses parents. Il lui reste quelques jours pour se l’approprier. Et elle a aussi récupérer la Dodge de son mère. Une nouvelle voiture en bon état et c’est comme ça qu’elle se rends à ce coin reculé. Elle veut enfin comprendre les mystères de sa mère, cette inconnue qu’elle n’a plus aucun souvenirs à part cette dernière journée où quelques minutes plus tard elle s’est suicidée à coup de fusil de chasse en plein visage. Pourquoi était-elle devenue complètement différente et devenue folle ? Pourquoi a t-elle fait cet acte horrible ? Elle en saura plus là-bas. Une ville qui n’est inscrite sur aucune carte et dont personne n’en a déjà entendu parler.  

Dès le début on y ressent une ambiance malsaine avec ces décors de désert, cette façon de vivre de motel en motel et de ne pas avoir de maison. La chaleur, le peu d’habitants…ce n’est pas dans cette région qu’il faut venir si vous n’êtes pas de bonne humeur. Tout est poisseux. En arrivant à Wink, l’atmosphère est très particulière. Elle arrive quand les habitants sont en plein enterrement. Décidément…Ici la Lune est toujours rose. Les gens qui vivent dans cet endroit insolite n’ont pas l’habitude de voir des étrangers. Ils sont toujours entre eux. Elle est donc accueillie d’une façon particulière. Il faut en avoir du courage pour rester ici. Mais son but est de voir cette fameuse maison qui peut être importante pour elle.

La couverture américaine du grand format. Un autre style mais tout aussi belle.

Pas loin du patelin de Wink se trouve un repos pour les camionneurs. Ils sont plusieurs à s’en occuper dont Bolan, le chef, en quelque sorte. Des gens aussi très mystérieux. Il reçoit des ordres par quelqu’un ou quelque chose et il se doit d’obéir à chaque demandes. On lui prévient qu’une personne est arrivée en ville. Tout le monde est soupçonneux. Ils ont l’air de tous cacher un secret. 

Malgré cette atmosphère très étrange et que tout le monde l’a dévisage, elle s’y sent bien une fois qu’elle y est. Il semble y à avoir quelque chose de pas normal mais elle s’y sent bien. Mais elle reçoit d’étranges appels anonymes lui disant qu’il faut qu’elle quitte la ville. Pour sa sécurité. Les gens vivent en sachant qu’ils sont surveillés jusqu’au moindre geste. Il y a des règles strictes. Surtout la nuit. Comme interdiction de sortir en dehors de la maison. Ce n’est pas si joyeux que ça en a l’air et attention aux conséquences si quelqu’un ne suit pas les règles. 

J’ai adoré en savoir de plus en plus sur Wink et de ses alentours. Beaucoup de mystères, de zones d’ombres et Mona va en apprendre davantage au fil de ses discussions avec les gens, les archives, les objets retrouvés de sa mère, de vielles vidéos, les différents lieux, tout le monde se connaît…C’est vachement passionnant et remplis de descriptions ! La ville est vraiment comme un personnage. Elle est le centre de l’histoire. C’est un patelin qui vie en dehors de son temps. Ils ne vivent pas comme partout ailleurs avec le stress, les mauvais comportements et tout ce qui se passe dans les autres villes et villages. On pourrait presque prendre ça pour une secte mais ce n’est pas le cas. Ils sont comme déconnectés du monde extérieur, comme si il n’y a que Wink qui existe à leurs yeux. C’est un jeu d’enquête grandeur nature pour Mona et aussi pour nous. Et ce jeu de pistes est très dangereux. Elle va découvrir le passé absolument terrifiant de cet endroit. Et maintenant qu’elle y est, elle ne peut plus en partir. Puis tout bascule. Tout devient de la folie. Ne plus savoir de quoi est réel ou n’est pas réel. Difficile de ne pas devenir folle comme sa mère l’est devenue autrefois. 

C’est une lecture où il faut s’accrocher et bien être dedans car ça devient de plus en plus difficile de tout suivre. Ça parle de science, du temps, de la physique et de plein d’autres sujets. J’avoue que dans la dernière partie du roman j’ai moins accroché que tout le reste. Après c’est quand même un livre de près de 800 pages et il y a énormément de textes. Toute la partie de la découverte de la ville, de ses habitants et de ses mystères est vraiment intéressante. Les personnages sont attachants et on veut savoir leurs secrets. L’écriture est superbe et la traduction est parfaite alors que ça ne devait pas être la traduction la plus facile au monde. Mais je trouve qu’une fois que Mona sait ce qu’il se passe, je n’étais plus trop dedans. Mais cela ne gâche en rien tout le reste. Il y a un bel univers avec de bonnes idées sous une très belle plume. Ça pourrait très bien être adapté pour un film.