L'histoire est centré sur Hugo, un homme qui supporte mal son divorce. Il n'arrive pas à reprendre une vie normale. Pour oublier tout ça et reprendre sa vie en main, il a besoin de partir loin de ses repères pour penser à autre chose. Ça tombe bien, il découvre une annonce pour gérer une station de ski avec plusieurs tâches pendant la fermeture en été avant de rouvrir en hiver. Pour lui c'est le bon moment de signer et de faire ce séjour. Là au moins c'est clair, il sera isolé de tout et il pourra prendre un grand bol d'air frais. Donc il accepte. Ce sera des "vacances" de cinq mois. Après un long trajet de trois heures par Lily, son hôte d'accueil, il en apprends un peu plus de cet endroit. Ne pas être claustrophobe, ne pas avoir du mal de l'isolation et ne pas être addict d'internet car il n'y a pas de réseaux pour la saison. Mais il ne sera pas tout seul puisqu'il y a d'autres gens qui seront avec lui pour s'occuper des lieux. Encore faut-il être avec de bonnes personnes quand on est bloqués ensemble pendant aussi longtemps avec aucun moyen de partir d'ici puisqu'ils se sont fait conduire, ils n'ont pas leurs moyens de transport avec eux à la station.
Là où j'avais été un poil déçu de Un(e)secte, ce ne fut pas le cas avec L'illusion. Et le roman porte très bien son nom. Hugo est une personne un peu sensible, surtout depuis son divorce et il s'imagine sans arrêt les pires atrocités. Pas terrible quand il est coincé à cette hauteur, ça peut jouer sur son humeur. Il va avoir d'étranges visions tous plus inquiétantes les unes que les autres. Au fil des jours on va découvrir comme lui les environs. La station et son étrange architecture et où il est très facile de s'y perdre même en connaissant les lieux, les chalets, la forêt inquiétante qui les entours, la tour et un grand chalet perdu en plein milieu des arbres. Comme dans son roman Le signal, l'environnement est comme le personnage principal. Là où tout se joue.
J'ai retrouvé le style d'écriture et le même suspens insoutenable dans la dernière partie que dans La Théorie Gaïa. Vous savez, où à chaque fin de chapitre on veut absolument tourner la page pour savoir ce qu'il va se passer. Un vrai page-turner différent du reste de la production. J'ai ressenti la même sensation. N'importe qui peut être le suspect. Et plus on avance dans l'intrigue, plus c'est difficile de deviner la vérité. Pour une fois dans un roman de ce genre, le dénouement est difficile à trouver par soi-même. On peut avoir des débuts de pistes comme j'en ai eu plusieurs mais de comprendre tout avant de lire, faut le faire. Et c'est là la grande force de cette histoire. Ce n'est pas habituel. Ce n'est pas quelque chose que j'ai souvent lu. C'est inattendu et intelligent. L'auteur se joue de nous pour nous perdre dans plusieurs pistes. C'est vraiment bon. Pas déçu de la fin, ce qui est toujours l'une des parties les plus difficiles d'un livre de faire une bonne conclusion. Et elle est réussie. Surprenante, même.
Seul regret, c'est que comparé aux premières histoires de l'auteur, ce n'est pas violent. Il faut savoir que l'histoire se chauffe dans la dernière partie mais ça reste très soft. Pour une lecture encore plus marquante je m'attendais à voir plus d'action, à plus de scènes flippantes compte tenu de l'endroit où ça se passe. C'était le lieu idéal pour faire des scènes horrifiques. Et hormis les quelques passages de visions où c'est toujours la même chose, pas une seule fois j'ai pu ressentir ne serait-ce qu'un petit frisson. Dommage.
Sur ce, si vous avez le courage de partir en vacances cette fin d'année à la montagne à une station de ski pendant que c'est encore possible, soyez quand même un minimum vigilent. C'est un conseil :)
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