vendredi 1 mai 2020

Un(e)secte (2019) Un roman qui aurait pu plus surprendre et donner plus de frissons !




Auteur : Maxime Chattam.
Date de sortie : 30 octobre 2019
Pages : 480.
Prix : 22.90€.

Parmi les gens qui liront mon article, combien d’entre-vous ont une phobie des araignées ? Peut-être au moins la moitié j’ose dire ? Je suis déjà dans ce cas. Des petites bestioles qui ne mangent pas les grosses, nous dit-on toujours dès qu’on panique à voir une petite araignée de rien du tout ou d’autres fois des un peu plus grosses mais qu’on les voit comme énormes à cause de notre peur. Nous sommes nombreux à être comme ça. C’est comme la peur du vide ou d’autres phobies, nous n’y pouvons rien. 

Selon des études, un humain avale en moyenne 8 araignées par ans en dormant. Jusque là, cela n’a jamais tué personne et on ne s’en rends même pas compte. Donc rien de bien grave. Après est-ce que c’est vrai ? C’est la vraie question et on peut se dire que ça doit dépendre de tout plein de paramètres différents comme dans quel pays ou régions nous habitons, dans quel habitation si c’est une maison récente ou ancienne, un immeuble et aussi le climat. Il y a t-il beaucoup d’araignées ou d’autres insectes chez moi ? Beaucoup d’interrogations. 

Mais en lisant le roman qui est très documenté, on apprends qu’il y a 1 milliard et 500 millions d’insectes pour UN habitant sur la planète ! On sait déjà que les araignées peuvent être nombreuses dans une maison et elles sont importantes, d’où cette raison de ne pas les tuer. Mais en réalité les insectes sont partout autour de nous ! Et si d’un coup ils deviennent dangereux pour l’homme, comment fait-on pour y échapper ? Nous sommes loin des tueurs et des psychopathes qui peuvent faire des massacres mais ils sont peu nombreux face à toute une armée gigantesque de bestioles qui peuvent s’introduire n’importe où ! Fermée une porte à clé ou fermer les volets/les stores, avoir une alarme de sécurité n’arrêtera pas ces trucs. Voilà le point de départ de cette nouvelle histoire de Maxime Chattam. Faites place aux araignées, aux scorpions, aux abeilles, aux cafards, aux scolopendres et autres joyeusetés de la nature.
 


Pour cette histoire, nous suivons deux personnages. Le détective Atticus Gore, travaillant à Los Angeles. Ses anciennes enquêtes sont toutes des échecs. Il est en perte de vitesse avec son partenaire Hack et en plus de ça, il se retrouve dans une affaire bien étrange avec un corps retrouvé dans un parc national. Meurtre remplis d’interrogations sur une scène de crime pas comme les autres. C’est le moment ou jamais pour lui et pour son collègue de réussir à boucler ce nouveau cas et avoir une meilleure réputation. L’autre s’appelle Kate Kordell, une détective privée habitant à New York et qui se retrouve elle aussi mêlée à une disparition d’une fille. C’est la mère de la disparue qui à pris contact. Ces deux personnages centraux de Un(e)secte vont du coup tout tenter pour comprendre ce qu’il se passe. 

Des beaux quartiers de la ville des anges aux quartiers d’une pauvreté hallucinante en plein cœur de New York, c’est dans une Amérique très visuelle que Chattam nous emmènent. Les descriptions sont nombreuses et détaillées et histoire d’être bien dans l’ambiance, un petit tour sur Google Maps aide parfaitement à comprendre dans quoi évolue les personnages. 
Les deux enquêtes sont passionnantes et bien construites. On essaye de comprendre comme eux le pourquoi du comment. Puis on avance, on commence à se faire nos propres réponses, à comprendre ce qu’il se passe des deux côtés des USA. Ils vont avoir affaire à quelque chose de colossal et qui est prévu pour atteindre toute la planète. Les chapitres sont courts et comme toujours avec l’auteur, c’est un page-turner. Tout comme j’avais été intrigué du début à la fin par son roman Gaïa (c’est grâce à ce bouquin que j’ai commencé ma passion pour les livres), j’ai retrouvé dans celui-ci le même suspens en fin de chapitres. Mais la raison pour laquelle les insectes deviennent des machines à tuées est réussie. Vous avez peut-être déjà vu ces films de ‘série B » avec des budgets ridicules et où très souvent ce sont d’immenses créatures comme des araignées, des fourmis, des oiseaux, des serpents, des crocodiles bien plus grands qu’en vrai comme les araignées faisant des dizaines de mètres de hauteurs ? Ce sont des films plus comique qu’effrayant. Eh bien ici les insectes sont réalistes et c’est justement sur ça que ça peut faire peur, on s’imagine bien plus facilement l’horreur que ça peut être si on serait dans ces cas-là. Il est finalement difficile d’en parler sans évoquer des spoilers. Et si je vous en dévoile trop, l’intérêt du livre est mort. 

Là où le roman m’a étonné c’est que finalement, les passages avec les insectes sont très peu nombreux. Je m’attendais à plus de folie, à plus de scènes dérangeantes alors qu’en fait l’histoire se concentre vraiment sur ses deux enquêtes. Le tout début on assiste à une scène qui peut donner des frissons à cause des détails puis après, plus rien. Pourtant avec autant de sortes de bestioles, il y avait matière à donner encore plus de frissons mais c’est le calme plat. Et j’ai trouvé la fin beaucoup trop expéditive ! Mais ça je le sentais gros comme une maison au fur et à mesure que je m’approchais de la fin et qu’il me restait plus que quelques pages, je me disais que c’est bizarre alors que l’histoire ne faisait que de vraiment se lancer. Je m’attendais là aussi à plus de révélations fracassantes , à ce petit quelque chose qui me fasse dire en tournant la dernière page « ah ouais quand même, chapeau ! ». Alors que non.
 
Le roman est aussi très documenté. J’ai trouvé ça passionnant quand ça parle des insectes dans notre monde, la place qu’ils ont avec nous. Et dans les remerciements Chattam nous montre de vrais exemples que ce qu’il a écrit pour en faire son histoire n’est pas si éloigné que ça de la réalité. Alors un conseil, lecteurs et lectrices : si un jour vous voyez une tache sombre grouillante à toute vitesse vers vous avec plein de pattes et de bruits d’insectes, fuyez. Le seul endroit, à priori le plus sûr, serait sur la mer. Et encore…

Pour finir sur des mots un peu plus joyeux, Chattam a déjà en tête une seconde histoire avec le détective Atticus Gore. Va t-il réécrire une histoire sur le même thème, ce qui ferait que l’univers de ce personnage de Gore serait concentré sur la faune ? Mystère ! En espérant être plus surpris avec la suite quand elle arrivera 🙂 

 

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