vendredi 7 décembre 2018

Le Signal de Maxime Chattam (2018)





Auteur : Maxime Chattam.
Date de sortie française : 24 octobre 2018.
Pages : 752.
Prix : 23.90€.



"AVEZ-VOUS DÉJÀ EU VRAIMENT PEUR EN LISANT UN LIVRE ?"




De mémoire, ça doit être le roman dont j’ai le plus attendu sa sortie.

-Premièrement, c’est parce que comme je l’avais déjà écrit dans un précédent article sur Maxime Chattam* (mettre le lien), j’ai découvert la littérature grâce à cet écrivain. Sans lui il n’y aurait pas ce blog et l’amour que j’ai aujourd’hui pour les livres.

-Deuxièmement, la couverture. Ce grand bâtiment me rappelle beaucoup l’hôtel de Shining, l’Overlook. Et étant fan de l’œuvre de Stephen King et du film de Stanley Kubrick, forcément j’étais intrigué.

-Troisièmement  c’était par le résumé qui a été mis en ligne pas longtemps avant la sortie du roman. Une ville avec ses secrets et ses mystères, une famille, une communauté...C’est le genre d’histoire que j’adore et dont je ne me lasse pas. Alors quand tout ça est mis dans le même panier et qu’en plus c’est écrit de la plume de Maxime Chattam, je l’ai attendu avec une énorme excitation ! D’autant plus que toute la presse spécialisée et les lecteurs et lectrices, je n’ai pas vu une seule personne qui ne disait ne pas être effrayée par l’histoire ou être déçu(e).

Et Albin Michel a mis le paquet sur le marketing avec toute la pub que le roman a eu avant sa sortie et même après sa sortie. Des articles dans les journaux. La folie. La couverture qui se dévoile sur les réseaux sociaux, le résumé qui se mets en place dans la tête de tout le monde et aussi une grande communication sur l’objet en lui-même. Donc la couverture mais aussi sur l’originalité du titre avec le contours de pages noires, bien pour nous faire voir que le livre est sombre avec ce noir omniprésent. Et pour finir, un somptueux plan de Mahingan Falls, là où se situe l’histoire dans ce lieu fictif. Il est bourré de détails ! 



 « Personne ne fit le rapprochement  ce soir-là entre l’absence de poissons à proximité de la baie et le silence dans la forêt environnante. Pas plus avec les oiseaux pratiquement muets ou le comportement étrange de la plupart des chiens au moment du crépuscule. Chacun était trop occupé à mener sa propre existence. Et pendant ce temps, l’ombre grandissait, inlassablement ».


 
Ma première interrogation était de voir si le livre allait vraiment me faire peur. Je n’ai jamais réussi à avoir peur en lisant. J’avoue que quand on le lis seul avec une petite lumière de table de chevet et avec aucun bruit aux alentours, j’ai eu quelques petites sueurs froides. À tel point que la nuit en me levant je n’étais pas super rassuré. Ce qui est plutôt bon signe. Mais c’était lors de la première partie. On se pose une multitude de questions sur ce qu’il se passe, comment cela arrive et comment cela va se finir. Mais ça doit être le fait que je suis trop habitué à l’horreur, à l’épouvante. Donc mon avis ne reflète surtout pas l’avis général des gens car tout le monde a eu peur devant Le Signal. Mais je comprends tout à fait. Maxime Chattam a parvenu à créer une ambiance froide malgré la magnifique ville de Mahingan Falls, un endroit pourtant paisible et qui serait l’endroit parfait pour y faire ses vacances. 


 



Comme je l’ai écrit plus haut, j’adore les villes en pleine nature avec la forêt et les montagnes avec une petite communauté où tous les habitants se connaissent. Mahingan Falls est un endroit imaginaire plus vrai que nature. Il y a tout ce qu’on retrouve dans une ville. L’auteur nous présente admirablement bien sa création avec ses différentes zones. Les quartiers avec plus ou moins de l’argent, la plage, les forêts, l’école, le port, le parc municipal, j’avais l’impression de voir en vrai la ville. Mention spéciale à la carte réalisée au tout début de l’ouvrage et rédigé par M.Olivier Sanfilippo. Elle est sublime ! On y découvre les habitants et l’historique de l’endroit. Un endroit chargés d’atrocités toutes plus horribles les unes que les autres. Mahingan Falls est une personne à elle seule.

La famille Spencer est attachante. Et encore plus quand on sait qu’elle représente en réalité la famille Chattam. La mère bosse à la télé comme sa femme Faustine Bollaert, le père écrit des pièces de théâtre et ils deux garçons et une fille. Cette belle et heureuse famille était partie de New York pour vivre dans cette région loin du tumulte de la civilisation et loin des caméras. Une nouvelle vie. Ils emménagent dans une ancienne ferme. Un seul voisin des plus sympathiques, tout ce qu’il faut dans le centre-ville, les habitants sont accueillants, les enfants se sont fait une bande avec des potes (on reconnaît la relation entre les enfants avec Autre-Monde)...Tout le monde chez les Spencer est content de ce nouvel endroit. Sauf que plus les jours passent, plus il s’y passe des événements choquants. Dramatiques. Ils vont assister à des scènes traumatisantes (et aussi pour nous ! Il faut dire que le gore est souvent de la partie). N’importe qui d’entre nous aurait dit bye bye à la maison et à la ville. Mais quand des choses étranges se passent devant vous sans avoir plein de témoins à nos côtés, la raison arrive au grand galop. Devient-on fou ? Ou alors si ce que l’ont voit est bel et bien réel ? Difficile de ne pas être pris pour un fou ou une folle. Et puis quand tout se déchaîne, il est déjà plus difficile de faire ses adieux. 







En lisant Le Signal, j’ai retrouvé le mystère, le suspens et le gore du roman La Théorie Gaïa (de Chattam). Et ça, ça fait du bien ! C’est un pavé de près de 800 pages (il me semble que c’est le plus gros de l’auteur ) et sérieusement, plus je voyais la fin plus je prenais mon temps à enchaîner les chapitres. C’est un page-turner. On tourne les pages s’en sans rendre compte. Et puis quand on arrive vers la dernière partie de l’histoire, tout explose. Le récit mets du temps à venir aux faits, même beaucoup de temps. La véritable action ne se passe que dans les 200 dernières pages. Mais quand ça commence, ça fait très mal.

La révélation est réussie. Dans le fond l’histoire n’est pas originale, mais c’est dans la forme que ça change. Du moins c’est la première fois que je vois ça dans ce type d’histoire d’horreur. 


Le Signal est un roman que j'ai adoré lire. C'est même passé trop vite. Apprenez à  connaître les habitants de Mahingan Falls, ses secrets, son histoire. Certains humains peuvent aussi être horribles. Percez les mystères, lisez les pages le soir au calme avec une petite source de lumière bienvenue et vivez l'enfer de tout une ville planquée dans un trou avec des montagnes qui l'entourent comme un mur. Pour ma part je n'ai pas eu beaucoup peur mais en me mettant dans la peau de personnes qui n'ont pas l'habitude des histoires horrifiques, courage à vous.


C’est typiquement le genre de roman qu’on pourrait avoir en grosse production pour un bon film d’horreur.


Maxime Chattam a encore beaucoup d'histoires pour nous, pour notre plus grand bonheur ! Voici une de ses déclarations lors d'une interview dans Le Parisien/Aujourd'hui en France :
Dire qu'il a déjà 17 romans bientôt terminés : «J’ai 17 romans quasiment prêts». Je suis prêt !


 

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